FOOTBALL BURKINABE : Plus de 50 ans d’une riche histoire
Depuis Libreville où il exerce ses talents d’entraîneur, Idrissa Malo Traoré dit "saboteur" a cependant de la ressource pour nous faire revivre l’histoire du football burkinabè, depuis ses premiers pas dans les années 1947. C’est un document enrichissant autant pour les acteurs du football que pour les historiens, que nous livre ici "Saboteur", dans le cadre du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina.
Origine
Le début du football voltaïque (burkinabè) remonte vers les années 1947, date de la première Coupe de l’AOF (Afrique occidentale française) remportée par l’US Gorée (2 buts à 1), face à la Jeanne d’Arc de Dakar (toutes deux du Sénégal). Neuf territoires formaient le même bloc géographique (Afrique occidentale française) en matière de football.
Ces territoires sont :









Signalons que le Togo n’a participé qu’aux cinq (05) dernières éditions. A l’époque, le football avait comme base la région de Bobo-Dioulasso parce que les grandes directions administratives et l’un des plus grands camps militaires de l’Afrique de l’Ouest (28e RIAOM) était implanté dans cette ville. C’est pourquoi, la ville de Bobo-Dioulasso constituait la région où se déroulait l’ensemble des grandes activités économiques et administratives. Bobo-Dioulasso, ville cosmopolite, regroupait à l’époque presque toutes les nationalités de l’Afrique de l’Ouest (commerçants, transporteurs, fonctionnaires des administrations publiques et judiciaires, travailleurs des secteurs privés, militaires provenant de toutes les colonies africaines, sans oublier les Français, etc.).
Les principaux clubs de Bobo-Dioulasso à cette époque étaient :







Sont venus après :





Au niveau de la ville de Ouagadougou, les premiers clubs étaient :






Sont venus s’ajouter :




Dans les régions, on pouvait retenir deux clubs : -Le Stade du Yatenga à Ouahigouya ; -Le Bouloumpoukou club de Koudougou.
Les dirigeants qui ont marqué leur temps sont :
- Maxime Ouédraogo, (JAO), 1er président de la Fédération voltaïque de football, ancien ministre du Travail et de la fonction publique ;

















Les premiers entraineurs nationaux sont :
Issiaka Tanly, Martin Kaboré et Seydou Bamba, ont été les pionniers dans le domaine de l’encadrement technique de notre équipe nationale de Haute-Volta .
Les premiers arbitres nationaux sont :
Naon Charles Somé, Tahirou Ouattara , Yardia Thiombiano, Guy Léopold Anean, ont été les dignes ambassadeurs de notre pays au plan africain.
Les premiers professionnels de la Haute-Volta sont :

Les infrastructures sportives pendant la colonisation
Les infrastructures sportives étaient quasi inexistantes. Les deux stades municipaux (Bobo-Dioulasso et Ouagadougou) ne répondaient pas aux normes internationales.
Les stages de formation à cette époque étaient rares.
Performances enregistrées par territoire avant les indépendances
Sur 13 éditions de la Coupe de l’AOF, voici le classement par ordre de mérite :









Les principales coupes de l’époque :







Le parcours le plus élevé en clubs :
a) Avant les indépendances : 1958-59 : ASFB (demi- finaliste).
b) Après les indépendances :


Le parcours le plus élevé en équipe nationale :

Coupe d’Afrique militaire : Le Burkina a été champion d’Afrique militaire en 1993 à Ouagadougou (BF) et en 2009 à Conakry (Guinée) ;
Coupe du monde militaire : Le Burkina a été demi-finaliste en 1997 en Iran (après avoir perdu contre la France en match de classement par (3 buts à 2).
Les joueurs actuels :
Notre pays dispose aujourd’hui de bons éléments professionnels à travers l’Europe, l’Afrique et ailleurs. Ces jeunes doivent toujours soigner leur hygiène de vie afin d’être toujours performants dans les compétitions de haut niveau.
Encadreurs techniques actuels
Nous disposons à l’heure actuelle de bons cadres techniques capables de manager nos différentes équipes nationales de football ainsi que nos clubs de division d’élite.
Les arbitres actuels
Trois arbitres ont été les meilleurs sifflets africains de leur génération. Il s’agit de :



Conclusion
Au terme de notre contribution sur l’évolution de notre football, nous pensons que nos dirigeants peuvent toujours faire mieux à condition d’agir avec plus de rigueur et de professionnalisme. Cela suppose un renforcement qualitatif de nos différentes structures entre autres, les démembrements suivants :




Par Idrissa Malo TRAORE Ancien joueur de l’équipe nationale de football de Haute-Volta Instructeur FIFA/CAF Directeur de l’Ecole de football d’Owendo - Libreville – Gabon E-mail : tidrissa2002@yahoo.fr
Le Pays
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