Le gardien brésilien de Guimarães va jouer pour la sélection de Paulo Duarte. Et d’autres arrivent…
Le Bresilien Nilson va jouer avec les Etalons du Burkina |
« Ça faisait quatre mois que je pondérais d’appeler Nilson. Je lui ai proposé et il n’a pas hésité une seconde.» Paulo Duarte est tout sourire. Le sélectionneur du Burkina-Faso vient de se trouver un gardien. Nilson, né brésilien et portier du Vitoria de Guimarães depuis 2005. « Il a 35 ans et n’a jamais joué pour le Brésil », précise Mister Duarte. Dès le 4 juin prochain, Nilson fera partie de la liste des Étalons face à la Namibie, match qualificatif en vue de la prochaine CAN.
Et les naturalisations vont se poursuivre au « pays des hommes intègres. » Le technicien portugais confie à bloGolo : « Nous allons appeler un joueur d’origine camerounaise, Zengue qui joue en Russie (Terek Grzony) et trois d’origine ivoirienne dont Traoré le deuxième meilleur du championnat polonais. »
« Un processus totalement légal »
L’ex-entraîneur du Mans – « très triste par le résultat des Sarthois hier (3-4 à Vannes) » – anticipe les critiques : « C’est un processus totalement légal et c’est ça qui compte. Le plus important est que le Burkina accepte cette idée et c’est le cas. Nous ne sommes pas un cas unique et je sais que ces joueurs sont très honorés de la chance qui s’offre à eux. »
Un phénomène qui n’est pas sans rappeler ce que le Qatar a réalisé ces dernières années. Depuis 1970, le pays du Golfe a utilisé 24 entraîneurs étrangers et a offert bon nombre de passeport à des joueurs Iraniens, Soudanais Somaliens, Brésiliens, Uruguayens et Ghanéens. Duarte embraye : « Nous ne sommes pas les seuls. Beaucoup de pays dans le monde agissent ainsi. »
Comme le Qatar ?
Sauf qu’en 2004, alors que Troussier sillonnait le globe en quête de « mercenaires » pour parfaire sa sélection qatarienne, la FIFA complète son article 15 avec quatre nouvelles conditions, toutes liées au droit du sol et du sang. Ainsi, pour qu’un joueur soit éligible en équipe nationale, il devra remplir l’une des conditions suivantes: soit être né sur le territoire de l’association dont il veut porter les couleurs, soit justifier d’une ascendance directe (père, mère ou grand-père, grand-mère) portant la nationalité de cette association, ou encore prouver qu’il a vécu deux ans consécutivement dans le pays concerné par sa demande.
Le Qatar se pliera à la décision de Sepp Blatter mais ses avocats laisseront la FIFA dans le doute. Un vide juridique plane sur la question car l’attribution de la nationalité revient aux instances dirigeantes de chaque pays. Le Burkina semble avoir choisi…
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