Le centre de formation Kada School International était représenté dans l’équipe nationale cadette du Burkina Faso championne d’Afrique avec cinq joueurs. Ibrahim Illy pensionnaire de centre et joueurs des Etalons cadets parle de la CAN, son entrée à Kada School International. Pour le mondial cadet 2011 prévu au Mexique, il espère faire mieux que la génération de 2001 troisième à Trinadad et Tobago lors de la coupe du monde cette catégorie.
Illy Ibrahim Etalon cadet |
Quel souvenir gardes-tu de ce jour où vous avez remporté la Coupe d’Afrique des Nation cadets au Rwanda ?
Ce jour où nous avons soulevé le trophée, j’avoue que c’était une grande joie, parce que c’était la première fois que le Burkina Faso remportait une coupe d’Afrique en football. Vraiment, C’était la joie. Il y’avait l’ambiance durant toute la nuit. C’est un jour inoubliable pour moi.
Une finale de coupe d’Afrique est un rêve pour tout footballeur africain. Alors comment as-tu vécu cette finale ?
Au début du match, ce n’était pas facile. Vers la 30 ème minute, j’avais écopé d’un carton jaune. Le coach m’a appelé et il a essayé de me calmer parce que le dossard 10 rwandais était bon balle au pied. Comme j’étais chargé de l’attaqué, il me fallait jouer avec sérénité. Ce que j’ai essayé de faire pendant tout le match pour être à la hauteur de cette finale.
Des progrès
Le début avec les Etalons n’a pas été facile pour toi parce que tu as perdu ta place de titulaire entre temps. Il fallu te battre pour retrouver une place de titulaire…
Effectivement, ce n’était pas facile. Au match aller en Afrique du Sud (perdu 4#2), j’ai joué en tant que titulaire. Mais au match retour, c’était un peu compliqué pour moi. Nous avions fait un mauvais match à l’aller. L’entraineur a voulu réaménager le groupe. Donc j’ai perdu ma place pour le match retour. J’étais quand même dans le groupe. J’ai réussi le test de l’IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique) à Dakar au Sénégal et je me suis dis tant que je suis dans le groupe, il suffit que je me batte et j’aurai ma place de titulaire. J’ai toujours été dans le groupe jusqu’à la CAN au Rwanda. J’ai raté le match d’ouverture contre le Rwanda (Ndlr perdu 2 #1). Le coach m’a fait rentrer à la 21ème minute lors du deuxième match contre le Sénégal. J’ai prouvé que j’étais en forme. Contre l’Egypte pour le troisième match, j’ai été aligné en tant que titulaire. Depuis lors, le coach m’a fait confiance pour le reste de la compétition. Je suis monté en puissance au fil des matches.
En parlant de test IRM, beaucoup de joueurs en ont peur. C’était le cas de Ibrahim Illy ?
En tous cas, ce n’était pas facile. Nous sommes arrivés là bas le 24 décembre, la veille de Noël. C’est le jour de Noël que nous avons fait le test de l’IRM. J’avais confiance en moi-même parce que je savais que je n’avais pas triché. Dieu merci, ça s’est bien passé. Seulement nous n’étions pas contents parce que certains joueurs ont été recalés après le test. C’était la déception dans le groupe. Mais nous venons d’apprendre qu’il y a eu des erreurs et certains joueurs qui avaient été recalés pendant la CAN ont été rappelés. Ce soir nous serons en regroupement et je pense qu’on aura l’occasion de se voir (Ndlr l’entretien a eu lieu le 22 février 2011).
De retour de Kigali après avoir remporté le trophée, vous saviez que vous alliez être accueilli. Quel a été votre sentiment quand vous avez vu la foule qui est sortie vous accueillir ?
(Silence)… Ha ! Depuis que je suis né, je n’ai jamais vu ce monde. Je profite de l’occasion pour leur dire merci. Vieux, jeunes enfants, je dis merci à tous ceux qui sont sortis nous soutenir pendant tout le trajet de l’aéroport au palais présidentiel. A Bobo Dioulasso, c’était pareil. Depuis l’entrée de la ville, les gens sont venus nous félicité, vraiment, ça m’a marqué. Je pense que ce sera mon plus beau souvenir.
Formé à Kada School International
On sait que Kada School, le centre de formation crée par Wilfried Sanou et Jonathan Pitroipa avait cinq joueurs présents à la CAN, en plus d’un autre joueur qui a été écarté du groupe pour blessure. Comment es tu arrivé dans ce centre qui est basé à Ouagadougou ?
Mon entrée au centre de formation Kada School, n’était pas facile. Je vous explique. Le test se passait dans toutes les villes du Burkina. De Ouahigouya à Bobo Dioulasso en passant par Koudougou. Moi je faisais partir du groupe de Bobo Dioulasso. On était 1017 joueurs à prendre part au test. C’est 17 joueurs qui ont été retenus. Si j’avais su qu’il y’avait 1017 joueurs inscrits et qu’on n’allait retenir 17 seulement, je n’aurai pas fait le test. Après les phases de présélections, l’acte final a eu lieu au Stade Municipal de Ouagadougou. J’étais dans le groupe de 30 joueurs retenus pour intégrer le centre. Après le test médical, ils ont retenus 17. J’étais parmi.
Actuellement, comment ça se passe pour toi ?
Oui ça se passe bien au centre. On ne se plaint pas, surtout avec nos deux coachs qui sont à nos côtés. Tout se passe bien. Quand on a des problèmes, le « Papa Pitroipa » (Ndlr il s’agit de Jean Baptiste Pitroipa le père de Jonathan Pitroipa) est à notre écoute
Est-ce que tu as eu des contacts avec des cubs d'autres pays pendant le tournoi ?
Oui, j’ai eu des contacts. Par exemple, il y a le responsable d’un club tunisien qui me suit. Nous échangeons par mail. Il m’a déjà appelé par téléphone pour prendre de mes nouvelles. Mais j’ai posé le problème au papa de Pitroipa, qui va suivre le dossier. Sinon, je suis là pour le moment.
La Can cadette est passée. Il reste le mondial qui aura lieu au mois de juin au Mexique. Quels seront les objectifs des Etalons cadets ?
Pour le mondial, nous comptons dépasser nos grands frères. Depuis le temps des Wilfried Sanou, Enock Conombo etc. qui s’étaient classés troisième devant l’Argentine de Lionel Messi, et Carlos Tevez, le Burkina Faso n’a plus réalisé cet exploit. Nous espérons faire mieux. Toute l’Afrique compte sur nous. C’est vrai nous ne sommes pas la seule nation africaine qui participe au mondial mais tous les regards seront braqués sur nous parce que le Burkina Faso est champion d’Afrique et nous devons faire honneur au continent.
Boukari Ouédraogo